ACACIA : L'APPEL AU CARNAGE !

Publié le par vertil

Acacia-1.jpgL'histoire que vous allez lire est vraie; elle a été publiée en 1990 au congrès mondial de l'arbre à Montpellier. Elle est à l'origine d'une découverte qui jusque là dépassait l'entendement de la plupart d'entre-nous.

Dans une réserve du Transvaal, en Afrique du sud, vivent paisiblement des antilopes koudou. Bien en sécurité derrière leurs clôtures, leur principal souci est de se nourrir des Acacias qui pullulent autour d'elles et représentent de plus une véritable friandise; le troupeau grandit au fil des nombreuses naissances et tout semble pour le mieux dans le meilleur des mondes. De l'autre côté de la clôture gambadent des girafes, se délectant des autres acacias de la savane sauvage.Koudou.jpg

Un matin, l'un des gardes débarque dans la réserve; une vision d'horreur s'impose alors à lui: des dizaines d'antilopes jonchent le sol, mortes ou agonisantes; seule 1  moitié du troupeau semble encore en bonne santé.  Il alerte immédiatement tous les responsables, les vétérinaires, les scientifiques de la réserve; on autopsie,  on herborise, on analyse, on cherche la cause de ce carnage...

Bien entendu que les estomacs sont remplis de feuilles d'acacia, c'est la principale nourriture disponible... Mais à l'analyse, on remarque qu'elles sécrètent un taux de tanin exagéré, mortel, alors que sur les arbres, rien de tel, le taux de tanin est totalement sans danger... Mais que c'est-il donc passé?

Les girafes quant à elles, pourtant tout aussi sensibles à ce poison, continuent de consommer les acacias de la savane et ne semblent pas inquiétées par un quelconque dérangement...

Alors une idée terrible fait son chemin dans le cerveau de quelques scientifiques: et si les acacias avaient subitement fabriqué ce poison afin de se débarrasser de ces brouteurs trop nombreux qui auraient dépassés un seuil acceptable de consommation ?

koudou-mort3--320x200-.jpgOn mène des expériences dans ce sens; on réinstalle des antilopes, on analyse continuellement la composition des acacias, on enregistre tout changement.... et en effet, on remarque un jour une élévation brusque du taux de tanin dans les feuilles de nos arbres... Ils empoisonnent les antilopes lorsqu'elles représentent un danger pour leur survie. La concentration de poison n'est cependant pas immédiatement mortelle; elle rend tout d'abord les feuilles peu appétissantes, puis indigestes, avant de devenir létale. parallèlement à cela, on remarque que dès l'augmentation du tanin, les antilopes commencent à consommer les acacias en sens inverse du vent; les girafes quant à elles se désintéressent momentanément de leur friandise de la savane là bas au loin... Oserait-on en déduire que...
De nouvelles analyses le montrent: tous les acacias sont devenus toxiques en même temps...
Mais alors, ils communiquent...
Les arbres communiquent entre-eux; ils se préviennent et font front contre l'ennemi; si les girafes ne meurent pas, c'est parce qu'elles peuvent se désintéresser des acacias devenus infectes et s'en aller brouter au loin; les antilopes ne peuvent le faire, à l'intérieur de leurs clôtures, elles sont condamnées car elles n'ont pas d'autre nourriture.

On l'avait bien imaginé, il y a bien longtemps; ça faisait bien rire... les plantes qui parlent...
Et voilà que l'on en avait la preuve; mais par quel moyen pouvaient-elles communiquer?

Souvenez-vous, les antilopes broutaient face au vent et remontaient les lignes d'acacia dans ce sens; auraient-elles découvert des choses que nous ignorons ? Dans ce cas, le vent jouerait donc un rôle dans ce mystérieux moyen de communication...

Voici la conclusion de François GUINOT ( Président de l'Académie des technologies, Vice Président de la Fédération Française des chimistes, Ancien Directeur Général de Rhône-Poulenc Santé et de bioMérieux, ancien PDG de Rhône-Poulenc Chimie. ):

Une vaste étude pluridisciplinaire est alors entreprise. Sa conclusion est
formidable : les arbres se parlent.
Un être humain soumis à la peur ou à la colère libère dans son corps en un temps très
bref de l’adrénaline, qui accélère les battements de son coeur et provoque une
vigilance et une réactivité accrues. De la même façon, l’acacia agressé élève très vite la
teneur en tanins partout dans son feuillage. C’est une question de minutes.
Ainsi se défend-il, en se chargeant de produits qui, en fonction de la dose,
provoquent une amertume puis une toxicité pour ses prédateurs.
Mais il fait mieux. Bien mieux. Il prévient ses voisins.
Il leur adresse un message sous forme d’éthylène, l’une des molécules les plus simples
qui soient. Ce message d’alerte, capté par les feuilles des acacias avoisinants, déclenche
chez eux une très forte élévation des teneurs en tanins ; en moins de quinze minutes.
Ainsi, tout s’éclaire.
Les acacias, à l’intérieur du périmètre de la clôture, sont sans cesse agressés
par les antilopes. Leur survie est en jeu. Ils se défendent, vivent en un stress
permanent et par des taux de tanins en permanence très élevés, ils finissent par
empoisonner leurs agresseurs.

Les girafes agressent tout autant les acacias. Mais lorsqu’elles en délaissent un pour se
tourner vers ses voisins, elles les trouvent prévenus et constatent l’amertume de leurs
feuillages. Elles s’éloignent sans contrainte de clôture.
"L’émotion" passée, après des heures imposées par la « prudence », tout s’apaise.
Ainsi autour de nous, en permanence, on « chuchote » ... et nous commençons tout
juste à entendre.
Car on sait désormais combien les échanges en langage chimique sont
fréquents dans la nature. Échanges entres les arbres, le sol, les plantes et les insectes,
les microorganismes ... Oui, partout autour de nous, des organismes vivants
"chuchotent" dans le langage de base de la nature : un langage chimique.

 

 




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L'histoire que vous allez lire est vraie; elle a été publiée en 1990 au congrès mondial de l'arbre à Montpellier. Elle est à l'origine d'une découverte qui jusque là dépassait l'entendement de la plupart d'entre-nous.<br /> <br /> Dans une réserve du Transvaal, en Afrique du sud, vivent paisiblement des antilopes koudou. Bien en sécurité derrière leurs clôtures, leur principal souci est de se nourrir des Acacias qui pullulent autour d'elles et représentent de plus une véritable friandise; le troupeau grandit au fil des nombreuses naissances et tout semble pour le mieux dans le meilleur des mondes. De l'autre côté de la clôture gambadent des girafes, se délectant des autres acacias de la savane sauvage.Koudou.jpg<br /> <br /> Un matin, l'un des gardes débarque dans la réserve; une vision d'horreur s'impose alors à lui: des dizaines d'antilopes jonchent le sol, mortes ou agonisantes; seule 1 moitié du troupeau semble encore en bonne santé. Il alerte immédiatement tous les responsables, les vétérinaires, les scientifiques de la réserve; on autopsie, on herborise, on analyse, on cherche la cause de ce carnage...<br /> <br /> Bien entendu que les estomacs sont remplis de feuilles d'acacia, c'est la principale nourriture disponible... Mais à l'analyse, on remarque qu'elles sécrètent un taux de tanin exagéré, mortel, alors que sur les arbres, rien de tel, le taux de tanin est totalement sans danger... Mais que c'est-il donc passé?<br /> <br /> Les girafes quant à elles, pourtant tout aussi sensibles à ce poison, continuent de consommer les acacias de la savane et ne semblent pas inquiétées par un quelconque dérangement...<br /> <br /> Alors une idée terrible fait son chemin dans le cerveau de quelques scientifiques: et si les acacias avaient subitement fabriqué ce poison afin de se débarrasser de ces brouteurs trop nombreux qui auraient dépassés un seuil acceptable de consommation ?<br /> <br /> koudou-mort3--320x200-.jpgOn mène des expériences dans ce sens; on réinstalle des antilopes, on analyse continuellement la composition des acacias, on enregistre tout changement.... et en effet, on remarque un jour une élévation brusque du taux de tanin dans les feuilles de nos arbres... Ils empoisonnent les antilopes lorsqu'elles représentent un danger pour leur survie. La concentration de poison n'est cependant pas immédiatement mortelle; elle rend tout d'abord les feuilles peu appétissantes, puis indigestes, avant de devenir létale. parallèlement à cela, on remarque que dès l'augmentation du tanin, les antilopes commencent à consommer les acacias en sens inverse du vent; les girafes quant à elles se désintéressent momentanément de leur friandise de la savane là bas au loin... Oserait-on en déduire que...<br /> De nouvelles analyses le montrent: tous les acacias sont devenus toxiques en même temps...<br /> Mais alors, ils communiquent...<br /> Les arbres communiquent entre-eux; ils se préviennent et font front contre l'ennemi; si les girafes ne meurent pas, c'est parce qu'elles peuvent se désintéresser des acacias devenus infectes et s'en aller brouter au loin; les antilopes ne peuvent le faire, à l'intérieur de leurs clôtures, elles sont condamnées car elles n'ont pas d'autre nourriture.<br /> <br /> On l'avait bien imaginé, il y a bien longtemps; ça faisait bien rire... les plantes qui parlent...<br /> Et voilà que l'on en avait la preuve; mais par quel moyen pouvaient-elles communiquer?<br /> <br /> Souvenez-vous, les antilopes broutaient face au vent et remontaient les lignes d'acacia dans ce sens; auraient-elles découvert des choses que nous ignorons ? Dans ce cas, le vent jouerait donc un rôle dans ce mystérieux moyen de communication...<br /> <br /> Voici la conclusion de François GUINOT ( Président de l'Académie des technologies, Vice Président de la Fédération Française des chimistes, Ancien Directeur Général de Rhône-Poulenc Santé et de bioMérieux, ancien PDG de Rhône-Poulenc Chimie. ):<br /> <br /> Une vaste étude pluridisciplinaire est alors entreprise. Sa conclusion est<br /> formidable : les arbres se parlent.<br /> Un être humain soumis à la peur ou à la colère libère dans son corps en un temps très<br /> bref de l’adrénaline, qui accélère les battements de son coeur et provoque une<br /> vigilance et une réactivité accrues. De la même façon, l’acacia agressé élève très vite la<br /> teneur en tanins partout dans son feuillage. C’est une question de minutes.<br /> Ainsi se défend-il, en se chargeant de produits qui, en fonction de la dose,<br /> provoquent une amertume puis une toxicité pour ses prédateurs.<br /> Mais il fait mieux. Bien mieux. Il prévient ses voisins.<br /> Il leur adresse un message sous forme d’éthylène, l’une des molécules les plus simples<br /> qui soient. Ce message d’alerte, capté par les feuilles des acacias avoisinants, déclenche<br /> chez eux une très forte élévation des teneurs en tanins ; en moins de quinze minutes.<br /> Ainsi, tout s’éclaire.<br /> Les acacias, à l’intérieur du périmètre de la clôture, sont sans cesse agressés<br /> par les antilopes. Leur survie est en jeu. Ils se défendent, vivent en un stress<br /> permanent et par des taux de tanins en permanence très élevés, ils finissent par<br /> empoisonner leurs agresseurs.<br /> <br /> Les girafes agressent tout autant les acacias. Mais lorsqu’elles en délaissent un pour se<br /> tourner vers ses voisins, elles les trouvent prévenus et constatent l’amertume de leurs<br /> feuillages. Elles s’éloignent sans contrainte de clôture.<br /> "L’émotion" passée, après des heures imposées par la « prudence », tout s’apaise.<br /> Ainsi autour de nous, en permanence, on « chuchote » ... et nous commençons tout<br /> juste à entendre.<br /> Car on sait désormais combien les échanges en langage chimique sont<br /> fréquents dans la nature. Échanges entres les arbres, le sol, les plantes et les insectes,<br /> les microorganismes ... Oui, partout autour de nous, des organismes vivants<br /> "chuchotent" dans le langage de base de la nature : un langage chimique.
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S
peut on metre une cannette de biere au frais dans le cul d'un koudous ??
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P
j'ai essayé pensant que tu etais itellignet et je me suis fais mal
J
si t'enffonse bien profond sa peut marcher :18: